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Chapitre 2

Arrestation a Abbeville de Jacob et des travailleurs de la nuit 

On oublie les mésaventures des victimes de Jacob, pour une actualité plus saisissante Jacob et les siens ne peuvent que succomber. Avec des apports extérieurs douteux la belle équipe des débuts, devient pour une partie une escouade de demi- solde, ont à pu remarquer des réticences et des rancœurs devant son emprise chez les hommes, qui refusent de partager leurs pillages, et qui n'entendent de voler que pour eux, sans partage avec les pauvres et les anarchistes. Après des mois de tension, et une fatigue nerveuse ne vont guère contribuer à aplanir les angles. Les dynamismes de début ainsi s'effritent, les plus zélés perdent pied L'équipée d'Abbeville sera la dernière. Cloué au lit par la fièvre, ne tenant plus sur ses jambes Ses amis sont près à le porter en terre. Tout va mal pour le chef de la bande, Jacob est sur un bateau à la dérive, il n'est plus maître des commandes. Un anarchiste connu seulement par des initiales, les travailleurs de la nuit se confie imprudemment à cet anarchiste repenti lâche ses informations à la sûreté Générale. Le 21 Avril 1903, en fin de journée Jacob arrive en compagnie de Pélissard à la gare Abbeville, dans la Somme. Ils rejoignent leur complice bout qui la veille, avait repéré une villa cossue. Celle Madame Tilloloy 5 place Saint- Pierre. Abbeville est une petite ville entourée d'un boulevard circulaire très mouvementée le jour et cesse d'être animée le soir.

Comme partout en province les habitants rentrent pour se coucher de bonne heure. Comme un peu partout les petites demeures sont séparées par des petits jardins. bout l'éclaireur n'a pas été à la hauteur de la tâche qui lui a été confiée. La porte d'entrée qui devait céder aux premières poussées résiste contre toutes atteintes. Une porte en bois et cloutée avec des serrures résistante à toute épreuve de force, et munie de jambes de force à l'intérieure donc pas de possibilité d'ouvrir rapidement cette porte d'entrée cochère.

Jacob remarque un soupirail, mais la pas possible de passer une grosse barre en fer horizontal empêche toutes pénétrations par ce passage, reste une troisième solution déloger les gonds d'un volet pour s'introduire dans la place. Mais une fois le premier obstacle levé bout,       au lieu d'enlever la vitre proprement, donne un coup de poing dans la vitre qui vole en éclat. Dans le silence de la nuit c'est un peu trop de vacarme. Un voisin Mr Leleu, qu'une rage de dents rend insomniaque, se met aussitôt à sa fenêtre, il engouffre sa chemise de nuit dans son pantalon, et court au poste de police le plus proche.

La décision de Jacob est vite prise, le cambriolage sera pour plus tard. Deuxième maladresse Au lieu de se disperser Jacob et ses deux complices restent groupés et vont d'un pas tranquille Vers la gare. Optimiste Jacob dit à Pélissard, lorsque la police aura fait la constations de l'effraction ils rentreront chez eux. Mais une jeune domestique à été réveillée et quand les policiers arrivent elle leurs donnent la direction où que les malfaiteurs se sont dirigés vers la porte Saint- Gilles vers Pont -Rémy distant de quelques kilomètres. Deux inspecteurs s'y précipitent Auquiers et Prouvost

La gare de Pont-Rémy est encore fermée le trio va s'abriter dans la cabane du garde barrière car il tombe des trombes d'eau au lieu de se tenir tranquille, Jacob lui débite une tirade contre la société. Effrayé par ce déballage anarchiste l'homme des chemins de fer, un nommé Na cavant leurs fausse compagnie l'employé dit à Jacob, moi je travail et suis honnête plus tard j'aurai une retraite.

Cinq heures la gare est ouverte, Jacob se dirige vers le guichet, alors les inspecteurs Auquiers et Prouvost se jettent sur lui, il se dégage d'un coup d'épaule, fait marche arrière revolver dans une main, et le poignard dans l'autre, c'est la mêlée. Prouvost s'élance sur Pélissard et le saisit par derrière à bras- le- corps. Bour vient à son secours tire à bout portant sur l'agent, une balle l'atteint en pleine poitrine et s'affaisse sur les genoux. Libéré Pélissard prend la fuite sans se soucier du sort de ses compagnons. Auquiers, s'avance sur Jacob, tente de lui empoigner les bras pour le désarmer. Le garde-barrière refait son apparition, saute sur le dos de Jacob, le déséquilibre et l'étale sur le plancher. Bour, le fidèle est toujours là, il pointe ses armes sur Nacavant et le met enjoué, Nacavant prend peur et déguerpit dans le bureau du chef de gare et s'y enferme à double tour

Jacob demeure toujours à la prise avec Auquel, Prouvost que l'on croyait mort, se relève et tombe à son tour sur Jacob, des coups de revolver fusent. Aucunes blessures ne gravent, seulement des égratignures. Jacob profite de la confusion générale pour s'enfuir. Arrivent le procureur de là République Stembler et le juge d'instruction Atte. Une battue est organisée dans le bois voisin Pélissard est pris le premier. Jacob s'est réfugié dans le cimetière allongé, à plat ventre entre les tombes, et gagne la sortie. Personne en vue aux alentours

Aidé de sa longue-vue dérobée à l'Amiral Aubry de la Noé, il observe le village en effervescence. Dans une lettre à son avocat, Jacob relate la suite de l'aventure, à tous grands maux, les grands remèdes. Je décide d'incendier le bois qui me donne asile, je prépare plusieurs bûchers mais irréalisable, car je n’avais pas pensé que me trouvait au pays de la pluie et du brouillard. Toutes mes allumettes y passent, je dois y renoncer ! Une masse noire se découpe au lointain. C'est la ville d' Airaisne Jacob y cour, mais une voiture bourrée d'agents s'arrête à sa hauteur, il est saisi, ficelé, et jeté comme chien sur la banquette arrière, fourbu, dans un complet anéantissement, il n'offre aucune résistance, son aventure est terminée « ainsi prend fin l'organisation des travailleurs de la nuit » Des secousses brutales l'arrachent à ses pensées. On le bourre de coups de poing dans le ventre. Il accepte avec résignation, enfin il jette des regards furtifs autour de lui, un moment D'inattention des agents de police, pour s'enfuir .Mais les armes sont braquées sur lui Ramené à Pont-Rémy il retrouve Pélissard encadrés de plusieurs gendarmes, et ils sont acheminés par le train a Abbeville, à leur arrivée à la gare une meute les attend, prête à les lyncher. Les services de polices et de gendarmerie ont le plus grand mal à les arracher à la fureur de la foule des ouvriers des petites gens, ceux pour lesquels Jacob ses battu. Ils sont conduits à pied à la prison et encadrés par vingt quatre chasseurs formant un carré et commandés par un Capitaine. Les femmes, et les enfants ne sont pas les derniers à crier ! A mort ; à l'eau ; à la guillotine, les plus téméraires cherche à les atteindre, se heurtant se bousculant pour mieux voir tombant à terre se relevant se piétinant pour reprendre leurs menaces et leurs imprécations« lui qui avait temps fait pour les pauvres où en n’est la reconnaissance ! »

Jacob est égal lui-même. Impassible sous les vociférations, il regarde la foule de son air le plus hautain. Rien n'entame sa sérénité.

Le directeur de la prison a été averti par le Préfet qu'un prisonnier important et dangereux allait lui être livré. Jacob n'a pas plus tôt franchi le seuil de pierre, que la femme du gardien-chef se jette sur lui et le mord au poignet. Alors que les hurlements s'estompent. Jacob immobile, le dos appuyé sur le mur humide, dans une demi-obscurité, malgré son échec, il ressent un immense sentiment de fierté.

Trois mètres carrés de cellule. Décor traditionnel. Au plafond une lampe électrique de faible puissance. Un lit qui replié en deux sert de table et un tabouret. La porte ne s'ouvre que de L'extérieur avec un guichet qui permet de passer les aliments, et dessus un judas pour surveiller le prisonnier Pour résister à l'étroitesse du cachot dont l'atmosphère empuantie devient vite irrespirable.

Deux fois par semaine les détenus sont conduits dans une cour où ils tournent en rond. A

L’intérieur ont a ordonné le silence le plus complet sur l'arrestation de Jacob pour cueillir les

Autres complices. Mais il est des événements qui forcent la discrétion la mieux préservée.

Jacob partage les grands titres avec Edouard VII qui débarque en France pour inaugurer

L’entente cordiale, le premier tour de France cyclistes en six étapes, quelques échos sur la mort

Du peintre Gauguin qui vient de mourir aux Iles Marquises et le nouveau Pape Pie X qui à

Rome succède à Léon XIII, un autre fait-divers marquant aussi.

Le Roi Alexandre et là Reine Draga De Serbie sont poignardés dans leur lit. Une élection à

L’Académie Française c'elle d'Edmond Rostand ont se venge, et ont en rajoute, les policiers a l'oreille complaisante, se font l'écho des actions

Libertaires et imaginaires, dénoncées par des indicateurs en mal de subsides.

Tout ceci représente bien la fin des travailleurs de la nuit.

C'est aussi la fin d'un certain anarchisme.

 

L'ANARCHISMES A BEAU PRENDRE DES ASPECTS PLUS OU MOINS SURPRENANT L'ELITE DU PAYS LUI GARDE UN PREJUGE FAVORABLE

 

L'anarchisme de Jacob, a connu un grand succès non seulement auprès des pauvres, mais aussi, et c'est plus surprenant, dans les milieux bourgeois. L'engouement s'apparente à un certain snobisme. Jean Richepin, futur Académicien exalte avec lyrisme dans la chanson des gueux, la poésie brutale, de ces hardis, de ces enfants en colères et révoltés, ne trouvant pas le lait pour calmer leurs faim mordent les seins de leurs nourrice. 

L'anarchisme a beau prendre des aspects plus où moins crapuleux l'élite du pays lui garde un préjugé favorable. Et des noms assez important apportent leur caution libertaires « assassins » Ravachol où voleurs « Jacob »Lucien Descaves, Octave Mirbeau, Michel Zévaco, Henri de Régner, Camille Pissarro, Jehan Rictus, Tristan Bernard, Emile Verhaeren, la plupart de ces hauteurs applaudissent Jacob quand il énonce que le vol ou le travail d'essence différente.

Reconstitution des principaux vols de Jacob ci-dessus                                                                      

La technique du parapluie fut reprise par Jules Dassin dans son film du Rififi chez les hommes en 1954. 

Après cette biographie pourquoi ce jeune garçon est il devenu le plus grand des voleurs et anarchiste de la première heure dont le produit de ses vols était distribué aux pauvres mais aussi à la presse anarchistes « Alexandre Marius Jacob chef des travailleurs de la nuit n'a jamais tuer pour voler. » 

A la suite de se répertoire je vais vous faire revivent le procès d'Amiens en 1905 après deux ans d'instruction « A cette époque Amiens était en effervescence avec le procès la reconstitution du procès et des enquêtes ces grâce aux journaux anarchistes de l'époque.

Germinal était installer rue Saint Roch au n° 26 à Amiens

Le Libertaire de la rue d'Orcel Paris 1905

Épopée de Marius de 1928 au 28 Août 1954

Alexandre Marius Jacob ! Qu'évoqué encore ce nom ? Et pourtant de 1928 à 1954 il a fait avec le Docteur Rousseau de Rouen un inventaire sur l'état pénitentiaires en France et surtout sur le bagne de Cayenne qui à été fermé a tous jamais, vu les horreurs qui se passaient là-bas Jacob n'a pas eu sa place dans le dictionnaire des faits divers du XX siècles c'est l'action en commun avec le Docteur Rousseau et de Jacob que ce bagne à été fermer en 1952. Les 250 Forçats ont été rapatriés à Bordeaux en 1952. C'était encore une victoire pour Jacob qui n'était pas un vol mais tout de même une victoire sociale pour les forçats. En 1930 il devient forains ambulant et fait les marchés de la région Parisienne. Mais quitte Paris où il ne fait pas ses affaires, pour la région Auxerre. Ont le retrouve en 1936 sur le front d'Espagne pour aider les Républicains en prise contre l'armée Franquistes il participa avec son amis Lecoin à rassemblés les familles et les enfants dans des camps provisoires.

 

Il a quitté la région d'Auxerre à la déclaration de guerre contre l'Allemagne il est arrivé dans le Berry, après avoir distribué et coller dans toute là France le « Tract paix immédiate »où il à continuer à faire les marchés de la région il à rendu des services qui ne sont méconnus faire passez des réfractaires en Espagne « c'est une partie de sa vie que pas beaucoup de gens ne connaissent »


Arrestation des travailleurs de la nuit a Abbeville en1902

 

 

 

 

« Enquête et Interrogations à la prison d’Abbeville »

 

 

 Fait et méfait des hommes politique de 1854 de la deuxième et la troisième République

 

 

 

                                                                  Quand des hommes qui

                                                                  Osent juger d’autres hommes

                                                                  Un grand vertige et un Grand frisson me prend

 

                                                                  Lamennais

 

 

 

L’instruction du dossier est confiée au juge Atte

Sa nomination est récente. C’est lui qui a sollicité ce poste, ce travail de limier l’intéresse prodigieusement. Les journalistes l’apprécient car il n’est pas avare de confidences .Vite débordé par l’ampleur de l’affaire, et ses inextricables prolongements, méconnaissant a peu tout des faits de l’anarchisme. Il en vient à transférer quelques-unes de ses prérogatives aux policiers qui instruisent en son lieu et place. Magistrat scrupuleux, d’une honnêteté reconnue il n’est pourtant pas homme à accepter une pression quelconque. Aussi autoritaire, que doux dans ses manières, il fait corps avec ses collègues dans la lutte contre les anarchistes, il parle d’un ton posé, net, et précis, sa courtoisie est bien connue. Témoins et inculpés peuvent en témoignés. Pour obtenir un aveu il fait souvent appel à l’amour propre, au devoir, au civisme

Autant de notions ignorées par de nombreux visiteurs.

Rien de lassant que le récit d’une instruction judiciaire. Ce que nous retiendrons de ce procès, c’est la mise en lumière de faits qui ne furent connus bien après le procès, certains après la mort d’Alexandre Marius Jacob.  Pendant la révolte Espagnole de 1936 à la quelle il à apporté son soutient et à participé au regroupement des familles et des enfants Espagnoles qui étaient sous la mitraille des avions de Franco .Comme il avait conservé des relations en Espagne avec des Républicains il a fait passez en Espagne des réfractaires au travail en Allemagne ainsi que des volontaires Français ont rejoint le Général De Gaule en Angleterre »

 

« Nous avons pu relater ce procès grâce aux notes d’audience, aux témoignages d’anarchistes présents, aux journaux de l’époque. Et surtout du journal anarchiste le Germinal qui avait son siège au n°26 rue Saint Roch véritable brûlot contre la société, ce journal parut tous les jours pendant la durée du procès, il à rendu compte de toutes les audiences »

 

Le juge d’instruction, a tous les pouvoirs. Il vous prend votre liberté et vous la rend à sa guise.

C’est un souverain soumis à sa conscience, c’est la colonne qui soutient tout le droit criminel.

Des centaines d’anarchistes vont passez entre ses mains, tous seront mis en détention préventive, et seront interrogés par la suite « Telle est la faculté de ce magistrat » la plupart seront relâchés quelques semaines plus tard : les noms ont été livré à l’opinion publique. Pour elle, ils seront toujours coupables. Durant des mois, des centaines de policiers opiniâtres, déploient une grande activité inutile pour retrouver des complices. On recueille des témoignages sans valeur, on fait des perquisitions qui n’aboutissent nulle part. Toutes les pistes sont mauvaises. Tout contact avec les anarchistes, et libertaires « secte criminelle » donne lieux à une inculpation, il suffit d’une conversation au hasard ou d’une rencontre avec un complice réel ou supposé de Jacob.

Devant un juge peu enclin à l’indulgence en matière d’anarchisme, un témoignage suscité, ou malveillant suffit pour justifier un mandat d’arrêt. Le juge est sous la surveillance relative de l’avocat, mais non ses auxiliaires, les policiers. Hors tout contrôle, pas même du procureur de là République, ils procèdent à des enquêtes officieuses pour lesquelles ils s’octroient les initiatives les plus suspectes « Le magistrat instructeur laisse faire ». Pour rendre la répression plus rapide, il délègue ses prérogatives aux inspecteurs, libres de s’assurer à leur convenance d’un suspect, les officiers de la police judiciaire, doivent conduire sans délai devant le juge d’instruction seul à décider de son arrestation. Avec les travailleurs de la nuit, cette disposition légale est oubliée. Il faut compter plus d’une semaine pour ces détentions illégales. Cette pratique monstrueuse est couverte par une circulaire signée du ministre de l’intérieur du 30 Janvier 1894 pour lutter contre les anarchistes. « Et que dire sur les policiers » ont peut affirmer que les passages à tabac contre les présumés anarchistes où autres inculper étaient monnaie courante.

En 1906 Clemenceau, président du conseil et ministre de l’intérieur pour tenter de faire cesser ces actes de tortures. Comme l’atteste la directive du 7 Juin 1906 au Préfet de police, elle sera affichée dans tous les commissariats et gendarmeries.

Le juge Atte n’avance pas. Les travailleurs de la nuit lui échappe, il le sait mais le cloisonne- ment est tel que les travailleurs de nuit ne seront jamais inquiétés. Sa conclusion est très éloquente « Cette procédure, témoignage d’un zèle persévérant et représente une somme de travail considérable et n’est qu’une petite brèche dans une organisation redoutable de malfaiteurs dont l’état-major n’est pas démasqué, le quartier général reste à débusquer. Jacob est interrogé une cinquantaine de fois ses visites avec le juge Atte lui brisent la monotonie de sa vie carcérale. Car son univers est une cellule étroite, éclairée par une fenêtre placée dans une muraille épaisse, avec des barreaux en fer, pas la possibilité d’évasion .Le prisonnier peut juste faire quelques pas dans sa cellule de la porte au mur une couchette en bois, et un escabeau en fer dont les pieds sont rivés au sol. Seul la marche des matons résonne au lointain dans le couloire avant de gagner le cabinet du juge, Jacob traverse la salle des pas perdus, il assiste au spectacle du monde des habitués des palais de justice. Des curieux, des pauvres gens à la recherche d’un coin pour êtres au chaud a l’abri du froid, des gardiens de la paix, des avocats, aux robes noirs, des journalistes qui prennent des notes sur le coin d’une table rompant  le murmure confus des conversations, c’est le passage d’un magistrat qui d’un signe de tête répond à l’empressement obséquieux de quelques observateurs, ou alors la voix   de l’huissier  appelant les témoins à l’audience.

L’arrestation de Jacob a fait grand bruit les journalistes, ventent les aventures de Jacob et en rajoutent pour corser d’avantage leurs reportage.

 

Une petite pièce à peine éclairée, suffisante toute fois pour voir le visage de Jacob. Le bureau placé de manière de tourner le dos au jour, il laisse donc exposé à la lumière du jour les traits de l’inculpé. Le juge peut l’observer, sans se découvrir. Son vis-à-vis ne peut rien cacher de ses tressaillements et de ses sentiments. C’est une lutte inégale, sans témoins et qui se terminera par un procès-verbal nul « incolore »

Le juge Atte qui voulu le dossier Jacob car il brûle de faire des étincelles, il veut se distinguer pour faire avancer ce dossier. L’avancement, développe l’ambition, et engendre une complaisance pour le pouvoir. A ses côtés le greffier, muet durant les interrogatoires, il est à sa plume rien d’autre, écoute, il, entend, il transcrit, et il oublie.  « C’est rare d’apprendre qu’un greffier est commis une indiscrétion ».

 

1. Tout d’abord il y à un doute sur l’identité de Jacob. Car le tout nouveau service anthropométrique donne en tous points un signalement qui diffère du signalement réel. Rien ne correspond « Jacob le fait observer très souriant »

J’ai vécu tellement sous des noms différents que j’ai fini par oublier le miens et il se claustre dans un mutisme farouche.

Et lâche, mais oui Mr le juge ; c’est bien moi qui ai organisé ce vol je l’avoue volontiers, mais me demander rien d’autre.

Vous connaissez vos complices, quels sont-ils insiste le magistrat

D’une voix hautaine, fixant le magistrat dans les yeux Jacob répond. Je ne souhaite pas finir ma carrière d’anarchistes avec une croix de là Légion d’Honneur gagnée à faire des rapports de police. Et il ajoute. Les hommes qui franchissent le seuil de ma demeure, se sont des retranchés de la vie, ils ne sont reconnus que par Dieu « et non par la justice des hommes »  

Le juge Atte.  Tout acte criminel est une porte ouverte sur la société « Que saurions-nous sans les malfaiteurs rien, des chômeurs »

L’exemple de Jacob est là pour le rappeler. Votre illégalisme n’est pas autre chose qu’une organisation criminelle.

Pas du tout répond Jacob, c’est simplement une réaction contre un régime qui accentue les inégalités cette dérive prospère chez les pauvres « Je donne aux pauvres ce que je reprends aux riches »

Et lyrique Jacob ajoute : Ce rameau à son humus c’est la tradition révolutionnaire Française.  Ses adeptes sont dignes des Montagnards pour dénoncer le triomphe de l’argent cynique.

Eux les déshérités se vengent alors durement et sauvagement

Le juge Atte « par des explosifs et des vols, interrompt le juge »

Réponse « Jacob » Parfaitement le vol est un bon moyen de lutte. Le vol est légitime, c’est un droit imprescriptible au service des miséreux.

Et Jacob d’expliquer que la voie illégaliste est autre chose qu’une déviation monstrueuse de l’anarchisme ont se paie de mots, ont inscrit sur les frontons « Liberté, Egalité, Fraternité »et cela suffit à tous « riches où pauvres »

Jacob concède au magistrat que l’anarchiste est un courant idéologique divisé en instances rivales.

Jacob chez nous aucune cohésion doctrinale, le dogme est fluide, difficile à définir, car chaque anarchiste se juge qualifié pour le repenser. Toutes conceptions de l’action est donc possible à chaque anarchiste

Le juge Atte est frappé par les analyses de Jacob qui se révèle un penseur inquiétant pour    la société. Il l’écoute avec attention et le questionne

Monsieur le juge lui dit un jour Jacob, je souhaite pouvoir vous convaincre un jour ?

Réponse de Mr le juge nous en sommes pas encore là !doit-il rétorquer.

Jacob lui apporte plusieurs numéros du cri du peuple, avec le commentaire suivant.

Ce journal n’est pas une grande sacristie dédiée à un culte unique

Jacob lui parle de Séverine, qui est l’animatrice de son combat en 1889 pour venir en aide

Aux cent mineurs tués par un coup de grisou à Saint-Étienne. Alors que d’ordinaire, ceux qui envoyaient leurs obole pour les ouvriers en grève « signaient un Réfractaire, une Graine d’Insurgés ou un futur fusillé » avec des dons de quelques francs .Cette fois-ci les souscripteurs sont au nom de la « Reine du Portugal, du Duc d’Orléans, ou du Baron De Rothschild et que chaque versement peuvent atteindre plusieurs milliers de francs. Le magistrat attend un coup de théâtre. Mais il ne viendra pas de Jacob.

Le magistrat se rabat alors sur ces complices, et éloigne de son cabinet la présence d’un avocat, ils se réservent immédiatement, ceux qu’il a l’intention d’arrêter. Ils leurs laissent   croire le plus longtemps possible qu’il les considère comme simples témoins.

Mais ceux qui peuvent apporté une lumière ou un indice sur l’affaire ne répondent pas aux convocations, car aucun témoin n’a envie de lire son nom dans les journaux.

Enfermée dans un cachot, isolé de son fils, la mère de Jacob ne se laisse pas intimider.

 

Le magistrat : Votre fils est un bandit.

La mère : C’est possible, mais je l’aime

Le magistrat : Alors vous aimez les coquins.

La mère : Non puisque je vous hais

 

Après sont procès le 11 Août 1905, Jacob écrit à sa mère : « un inculpé n’est plus un être humain ». Il devient la propriété du juge d’instruction. On a supprimé les tortures physiques

Qui ne faisaient qu’arracher des cris pour forcer aux aveux. Mais ceci à été perfectionné par des tortures morales, qui font bien plus souffrir.

Le juge Atte ne voie en Jacob un vulgaire criminel, il gomme volontairement les anarchistes qui entourent le dossier, sauf à les retenir pour les besoins de son enquête et de faire de nouvelles inculpations : le juge Atte écrit ainsi « Jacob est un voleur de profession.                                                             Il organise les expéditions qu’il conduit avec des méthodes de prudence, voleur incorrigible, malfaisant, dans les interrogatoires, Jacob prend des attitudes d’Apôtre pour les pauvres.

Le chef de la sûreté générale est lui beaucoup plus nuancé : il fait l’éloge de sa dignité et l’intelligence de son adversaire. C’est un homme possédant des qualités rares, exerçant un ascendant sur les hommes qu’il dirige. Son adjoint ajoute : Sa seule présence semble dégager une force magnétique et un « aura indéfinissable ». Jacob est parvenu à captiver ses poursuivants

Ceux-ci croyaient connaître Jacob, l’homme qu’ils finirent par rencontrer était tout autre

Expertise sur la santé de Jacob.

Plusieurs experts tentent de fracturer et de s’emparer de sa conscience. Dès leurs premiers entretiens, ils devinent chez lui une réticence à répondre. Des examens, il ressort que Jacob

Est d’une très bonne santé. Jacob est ravi d’apprendre que le volume de son foie est normal et

Que sa rate est bien proportionnée et que son faciès n’est pas adénoïdien. Autre sujet de satisfaction, rien de fâcheux sur le plan neurologique « Jacob n’est atteint d’aucune maladie

Mentale » Jacob est rassuré !

Exploration psychologique !

Le juge Atte doit cerner le caractère et la mentalité d’un malfaiteur aussi doué que Jacob pour

Les médecins, Jacob méprise les convenances sociales manifestes des sentiments altruistes. Toutes les conclusions qui ne constituent aucunes surprises « Une personnalité nettement formée et différenciée, sans aucune alternance d’excitation et de dépression, discontinuité qui caractérise les êtres déséquilibrés.  

Tous les experts estiment Jacob entièrement responsable de ses actes. Voilà qui ne peut que simplifier la tâche du jury. La cause est entendue L’accusé est un perverti qui doit accepter les conséquences de ses actes.

Le duel entre Jacob et le juge d’instruction est d’autant plus terrible que la justice a pour auxiliaire le silence et le regard froid de Jacob.

Pour le faire avouer Jacob est mis au secret.                                                                                           

Interdiction de toute visite, et de toute correspondance.

Une cellule insalubre, des murs qui suinte l’humidité, des geôliers grossiers, une nourriture infecte, un accessoire que l’on croit être obligé d’appliquer au drame de la détention. Un abîme de souffrance et où les tortures morales ont leur large part.

La prison d’Abbeville est bâtie en étoile. Au centre un rond-point à partir duquel rayonne des couloirs. Un détenu ne peut pas sortir de sa cellule sans être vu aussitôt par des surveillants postés dans la cabine vitrée qui occupe le carrefour central.

Chaque matin Jacob dérouille ses muscles par de la gymnastique Suédoise. Puis il prépare son

Mémoire en défense, seule le grondement des verrous et le claquement de la serrure le sortent de sa méditation. Jacob est le prisonnier le plus surveillé, plusieurs fois par jour sa cellule est visitée, sondée, explorée, fouillée. Jacob bavarde volontiers avec ses gardiens, leur expose ses conceptions révolutionnaires. Lesquels s’empressent de faire un rapport à leurs supérieurs hiérarchiques. Certains dans leurs rapports sont savoureux « en voici un le sus nommé Jacob après avoir mangé de bon appétit nous à interpellés en ces termes                                                                                                                    

« Messieurs, j’ai l’habitude partout où je me trouve de faire de la propagande

anarchiste »Savez vous ce qu’est l’anarchie

Je sais que vous êtes très intelligent donc vous allez pouvoir me répondre « a cette question nous avons répondu non » Jacob n’est pas un ambitieux vulgaire peut-être dévoyée, mais brillante. Ont sait qu’il a eu souvent à cœur de consoler ses victimes avec un brin d’ironie.

Devant ces marques de civilité, ne soyons pas surpris de certains commentaires, comme celui

D’un greffier de prison : Jacob a de la politesse et de hauts sentiments, et du gardien-chef c’est un homme de bien et du directeur lui-même « une belle âme ». Mais Jacob comme bonne âme conservent des relations avec ses complices. Le parquet a simplement commis l’erreur de mettre dans la même prison, tous les inculpés, pour Jacob c’est une bonne aubaine !  De connivence avec certains gardiens, il communique avec ses complices en permanence. Il leurs fait parvenir l’alphabet mors sur des bouts de papier, alors le dialogue peut ainsi commencer, par des coups très discrets sur les tuyauteries, Jacob exige le respect de plusieurs impératifs, taire les noms des complices qui non pas été pris. « Nier systématiquement ». Liquider les deux mouchardes emprisonnées à Saint-Lazare. Enfin Jacob prend à son compte tous les cambriolages fait en provinces et à Paris.  

Les deux condamnées se nomment Gabrielle Damiens et Léontine Tissandier. Plus tard un matin ont les trouves dans le coma seul Léontine Tissandier survivra. Le Médecin légiste conclut à un double suicide par empoisonnement. Le procureur accepte ce diagnostic, il n’y aura pas d’enquête, ni autopsie. Les autorités judiciaires, sont certainement satisfaites de ce dénouement. Il s’agit d’éviter à l’audience un déballage nauséabond sur les rapports des indicateurs aux policiers.

Jacob multiplie les messages à ses complices emprisonnés, ou encore en liberté. Il exhorte et encourage les plus vulnérables, et dicte leurs réponses, ainsi Pélissard d’abord accablé, accepte finalement avec fatalisme l’échéance du bagne. Il fait parvenir c’est lignes à Jacob

La justice est pleine de bonté car elle va me procurer un voyage à l’œil que je désirais faire depuis longtemps. Je vais partir en Guyane ! Quelle fête quand nous y seront   tous réunis et il conclut    « là-bas nous allons ébranler l’édifice sociale sur sa base »

Jacob le fait brutalement redescendre sur terre ! « Sors de tes rêves imbécile »

Jacob comme toujours fait preuve d’une ingéniosité rare dans ses correspondances, entre les lignes d’une lettre, écrivait un message avec de l’acide, il suffit de faire chauffer la lettre légèrement pour que le message apparaisse ;                                                                                                                                              

« Ce procéder à servit à la résistance pendant l’occupation de l’Allemagne Nazis »

Germinal : publie ses articles et ses commentaires sur l’instruction. Qui pouvaient supposer que le chapeau de son avocat lui sert de boîte aux lettres ? Plusieurs fois par semaine, à chaque visite au parloir, l’honorable, défenseur militant anarchiste, apporte le courrier à son client.

Condensé en formules brèves et chiffrés. L’Année 1905 commence part la capitulation des Russes a Port Arthur, le désastre des armées Russe en Mandchourie, des images sanglantes des grévistes mitraillés à Saint-Pétersbourg.

En France devant le Palais d’Hiver, Combe Président du conseil est abandonné par ses ministres las de son anticléricalisme, n’a rien d’autre à faire que de démissionner et de céder son fauteuil de Président du conseil à Rouvier, un vieux routier de la politique. Une autre personnalité se retrouve sur le pavé de Paris « C’est le beau Boni qui vient d’être mis à la porte du Palais Rose par son épouse Américaine. A Tanger un coup de tonnerre éclate Guillaume II débarque à Tanger pour signifier à la France que lui aussi a des vues sur le Maroc

Un nouveau sigle apparaît « S.F.I.O. » « l’unité du parti socialistes est réalisée » les mineurs obtiennent la journée de huit heures »A Odessa les marins du Potemkine se révoltent.

Déroulède en exile obtient son amnistie. Péguy renie l’internationaliste de Jaurès. Manuel de Falla compose La vie brève et au salon d’Automne, quelques excités qui ont pour nom Matis,

Derain et Vlaminck font scandale et sont baptisés les « Fauves ».

Quand aux Prêtres, ils ne sont désormais plus appointés comme des fonctionnaires « la séparation de l’église et de l’Etat est devenue réalité. »

 

                     Le procès Jacob s’ouvre aussi devant les assises d’Amiens.

 

Ce 8 Mars 1905 à six heures du matin, plusieurs voitures cellulaires, quittent la prison et se dirigent vers le palais de justice. Chacune est divisée en deux compartiments. Car ont redoute

Aussi bien une évasion qu’un coup mains des anarchistes. Une porte grillagée en fer sépare les deux compartiments. Dans l’un plusieurs Gendarmes, dans l’autre les prisonniers, enchaînés aux mains et aux pieds. Des Gendarmes à cheval entourent le convoi qui roule à vive allure « car depuis peut la voiture cellulaire a remplacé la charrette »

La voiture de tête n’a qu’un seul prisonnier « Jacob » Les parois ont été renforcées par des plaques en tôle qu’aucun outils ne peut morde. Malgré la rapidité de la course Jacob au temps d’embrasser de son regard le spectacle de la rue. Jacob constate sa ruine, mais ne représente pas le masque d’un homme abattu.

Plusieurs compagnies de chasseurs à pied canalisent une foule sans cesse grandissante. Cette cavalcade à travers les rues d’Amiens obtient tout le succès du ridicule qu’ont pouvait en attendre. Gendarmes sabre au clair, soldats en tenue de campagne, autorités en redingote et

Chapeau melon, rien ne manque pour faire de ce cortège un défilé très folklorique et très pittoresque, où civils et militaires donnent des ordres et contre-ordres ce qui s’ajoutent à la

Confusion générale.

 

Arrivée au Palais de justice

 

Enfin, c’est l’arrivée devant le palais de justice où attendent plus de trois cents chasseurs

Commander par un Général en grande tenue, bardé de décorations. Quatre femmes en descendent en premier, dont la mère et la maîtresse de Jacob, ensuite deux autres accusées.

Puis ce sont les hommes. Le peuple entonne « La Carmagnole » Jacob malgré ses chaînes

Avec un large sourire tente de lever les bras et crie « Vive l’anarchie » et plusieurs milliers de voix lui répondent «Vive Jacob» 

Les forces de l’ordre sont partout. Une atmosphère d’émeute, les couloires du palais fourmillent de policiers en civil et en tenue.

A midi, la cour fait son entrée. Le conseiller Wehekind   préside. Les assesseurs sont deux juges d’Amiens, Vaselle et Thorel. L’accusation est soutenue par l’avocat général Regnault.

Tirage au sort des jurés. Premier incident. Cinq répondent présent, les volontaires se font rare pour juger des anarchistes. Le président furieux devant ces défections dépêche chez chaque absent un gendarme accompagné d’un médecin afin de vérifier les excuses médicales

Présentée.                                                                                                                                              Les récalcitrants en bonne santé apparente sont amenés « Manu Militari » dans la salle d’audience.

Le lendemain « Germinal s’en prend au jury » Parmi les jurés, pas un ouvrier, pas de paysans pourquoi ? Si les jurés étaient composés de travailleurs Jacob serait forcément acquitté.

Chacun des jurés recevra à son domicile un message ainsi écrit : « Bourgeois »          

 

                       Lettre envoyée aux jurés du Tribunal d’Amiens par les anarchistes

                                   

  « Vous êtes appelés à juger plusieurs de nos camarades, de quel droit vous faite-vous juge d’actes dont vous ignorez la raison et la grandeur. 

   Par leurs attitude décidée vous avez du constater qu’ils ignorent la peur. Il en est de même pour nous. Avec des moyens d’action puisque nous sommes libres. 

 Nous pourrions au cours des débats faire un grand coup car la mort ne nous effraie pas

                                                                                                                                                                                      Peut-être serions-nous parmi le nombre des victimes. Nous préférons attendre votre verdict. Mais sachez bien Bourgeois que ce n’est ni un recul ni une défaillance. 

  Donc Bourgeois, méditez ceci. Si vous frapper cruellement c’est votre condamnation a mort. Ne croyez pas à une vaine menace. Choisissez entre la vie tranquille ou la mort. »

 

        Jacob est en présence de magistrats et de jurés solennels au visage volontairement dur, tragique, imbus de leur fonction de justifier. Ils auront la main lourde.

Relevons que les hommes qui jouent avec la liberté de leurs semblables ignorent a peut près tous des conditions de leurs détention « ne serait-il pas souhaitable que ceux qui distribue des peines privatives de liberté, prison, réclusion, travaux forcés » Sache au moins ou ils expédient leurs gibiers ?

Jacob n’est que dans ses vingt sixièmes années : une mise très recherchée, pardessus noir avec collet d’astrakan, col de chemise cassé, cravate grise et chapeau melon «Son regard est très vif »

Pour l’agence Havas « Jacob est un type vraiment étrange »

Pour l’Aurore « un homme diabolique au milieu de laquelle, deux yeux lumineux extraordinaire »

Pour le Petit Parisiens « une face blême, un nez fort, une barbe mal plantée »

Pour l’Illustration « un homme peut banal, malfaisant, dangereux, mais curieux »

Pour le Libertaire note différente avec Georges Pioche « c’est un beau spécimen de virilité

Libre de raison et au meilleur du monde que nous l’élaborons comme l’apôtre des pauvres »

Jacob écoute l’air indifférent, l’interminable lecture de l’acte d’accusation.

Commentaires de Jacob dans une lettre « Le style est agréable, charmant, attrayant. C’est presque du Brunetière ! D’ordinaire, cette sorte de littérature judiciaire est tellement insipide quelle est énervante a lire. C’est froid comme dans une morgue, saccadée comme des montagnes Russes, et plates comme une poitrine d’Anglaise. Monsieur Regnault nous a offert

Un véritable chef- d’œuvre de littérature mais un chef- d’œuvre aussi de perfidie.

Dix- huit mois d’instruction. Cent- cinquante-six témoins. Vingt-neuf travailleurs de la nuit

Sont identifiés, seul Vingt trois sont présents. Les autres sont en fuite. Jacob est réputé être l’auteur de cent six vols qualifiés. Rarement des charges furent aussi accablantes. Le greffier en fait l’énumération à haute voix. L’affluence est énorme. Le Tout-Paris a fait le déplacement se bouscule dans la salle. Une vaste pièce crasseuse, une lumière jaunâtre tombe des fenêtres assez hautes. Dans un coin, un tas impressionnant de pièces à conviction « pinces-monseigneurs, vilebrequins, scies à métaux,

Diamants de vitrier, et des outils de cambriolage d’une perfection encore inconnue.                                 On remarque une trousse dont chaque pièce s’emboîte dans une poignée unique. Et plusieurs

Centaines de clés de toute sorte et toute taille et forme différente.                                                     

Ces clés sont de la fabrication de Jacob uniquement.                                                                 

Le président présente l’anarchisme comme un symbole de l’oppression, de l’arrogance de l’enrichissement illicite « ce n’est pas dans un concept abstrait, mais une organisation

Criminelle régie par des lois non écrites, rigides, inexorables, qui ruine l’ensemble du pays 

 

 

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