Eglise Saint -Sylvain de Levroux

Tout le monde sait  qu'avant les Croisades c'est-à-dire jusque vers l'an 1100, les arts n'éxistaient pas pour anisi dire en France , et encore moins les beaux-arts, architecture, sculture, peinture. les savants qui accompagnèrent les Croisés en Palestine, pour s' instruire sur  toutes ses choses, furent émerveillés des constructions de l' Orient, notamment les Mosquées et les Palais des grands seigneurs, ce n' était que mosaïques,chapiteaux , peintures, voûtes et arcades .

Les sciences et les lettres étaient aussi avancées .Les savants prirent des notes et des copies de tout ce qui attirait leur attention, et les rapportèrent en France, leurs temps ne fut pas perdu, car deux siècles plus tard ,la France au lieu d'avoir des églises sans voûtes, avec des ouvertures de deux pieds de hauteur et sur un pied de largeur, et plafonnées sous les chevrons, possédait les belles cathédrales de Reims , de Paris et de Bourges , ainsi que la très belle église de Levroux qui remplaçaient ces constructions primitives.

L'église deSaint-Sylvain de Levroux , fut construite de 1218 à1225 est certainement la plus belle des églises du Bas-Berry et mêmel'une des plus modernes et malgré les dimentions plus majestueuses de ces église nouvelles. L'église de Levroux est toujours au premier rang , par son ancienneté et ses proportions admirables; elle a intérieurement cinquante mètres de longeur sur douze mètres cinquante de largeur, et la hauteur de ses voûtesest de plus de dix-huit mètres.La nef principale communique avec ses collatéraux par des arcades élevées en ogive, que surmonte une galerie ouverte par des baies divisées par des meneaux perpendiculaires ou simplement carrées . Au- dessus de cet ordre , des fenêtres en plein-cintre éclairent l'intérieur. Le choeur se termine par une abside à huit pans marqués par des nervuresqui s' élèvent au haut de la voûte,et s'y réunissent en un large médaillon où l' on voit Jésus-Christ en buste, dans l'attitude de la bénédiction. Les statues des quatreEvangélistes sont placées au-dessous sur des consoles, du reste aucune ornementation ne se fait remarqer, si ce n'est la composition végétale  des chapiteaux des piliers. Mais l'Harmonie des diverses parties donne à l' édifice un caractère de gradeur et d' élégance qui flatte l' oeil de l'observateur.

De chaque côté, le collatéral, au lieu de faire le tour du choeur,est terminé par une abside patrticulière.

 Dans le fond de l'église , au premier pilier à droite en entrant est scéllée au mur une commémorative rappelant que François-de-Fiesque, seigneur de Levroux , fut tué en 1621 au siège de Mautauban, ce seigneur était le fils deScipion-de-Fiesque, et de la belle Alphonsine-Strozzi, à qui Catherine-de-Médicis, sa cousine, avait donné ou vendu en 1581 la terre de Levroux , qu'elle avait reçue de sa mère Madeleine-de-la-Tour -d' Auvergne-Boulogne .On remarque dans l'une des chapelles du collatéral gauche , une plaque commémorative ou son inscrits les noms des morts pour la patrie  en 1914 et 1918 au nombre de 125.

Une vieille porte en plein cintre , seul reste peut-être des constructions antérieures , sert d'entrée à un vestibule appliqué au mur méridional de l' église actuelle; on l'appelle  la porte de Champagne , parce qu'elle regarde le pays de ce nom , sur les confins duquel la ville de Levroux est située; ce vestibule était le porche où l' on admettait les lépreux , qui par cette seule admission, devenaient des Serfs du Chapitre.

Avant de passer à un autre chapitre, et comme suite à la description de la belle égise de Levroux , il sera permis de faire des réflexions suivantes;

L' église actuelle fut construite en 1218 au lieu et place del' ancien prétoire romains , pour remplacer une église qui avait été installée dans ce prétoire en 507 et dont le vestibule d' entrée du prétoire était la principaleporte de cette église Ce  vestibule fut conservé en construisant l' église actuelle , et est dénommé la porte de Champagne et porche de l'église . Le prétoire romain ayant été construit en même temps  que la tour de Bonnan ( c'est a-dire l'année de la naissance du Sauveur ) donc le vestibule où porte de Champagne de l' église actuelle  datte de l'an  1 de l'ère Chrétienne . Il est a peu près certain qu'à l'heure actuelle  il ne reste  pas grand 'chose de l'ancien porche du prétoire romain, le temps qui dévore tout à exigé des réparations à plusieurs reprises, mais les fondations en sont restées et les dimensions de l'édifice sont les mêmes qu'à l'époqueoù il fut construit  donc ce porche doit être respecté, comme étant  ce qu'il y a de plus ancien à LevrouxLa lèpre fit pendant longtemps d'affreux ravages  à Levroux et dans les paroisses voisines . Les régistres  du Chapitre nous apprennent que du temps de Saint-Louis  vers 1250, il n'y avait pas de  jour que des malades quelquefois en nombre ne fussent trouvés gissants sur le porche de l'église . Atteints du mal de Saint-Sylvain. On en dressait acte et on écrivait les noms des témoins, qui étaient des servantes de la Maladrerie, et la mention que le malade se faisait homme du Chapitre.

En 1263 ,une femme s'entremêlait de guérir du mal de Saint-Sylvain. Le Chapitre , alarmé pour ses prérogatives, la fait jurer sur les Saints Evangiles qu'elle ne s'ingérera plus a l'avenir  de ne guérir aucun malade, Que si cependant le seigneur du lieu la fait appeler  pour lui ou pour quelqu'un des siens, elle pourra seulement  y aller pour voir le mal , mais sans pouvoir donner ni soins ni secours; elle devra se borner à dire qu'elle ne s'y connaît pas , que si elle contrevenait à son serment, elle srait  tenue  de payer  au cccccChapitre  dix livres de monnaie courante.

Les traditions de l'église de Levroux nous apprennent qu'en 1280  le roi Philippe-le-Hardi  fils de Saint-Louis passa par Levroux allant en voyage à Mont-de-Marsan avec la reine Marie-de-Brabant leurs enfants; la veuve de Ferdinand-de-Castille  les Comtes d'Alençons et de Ponyhieu. Ils arrivèrent à Levroux  le 20 Avril et y couchèrent; le lendemain f^te de Saint-Philippe, le roi et a suite entendirent la messe,et partirent après avoir donné à l'église deux devant  d' autel